Agriculture et sécurité alimentaire au Burundi : les bailleurs européens doivent soutenir la production agricole et la résilience de la population

29/05/2018

Communiqué de Presse

 

Dans sa dernière note de plaidoyer « Agriculture et sécurité alimentaire au Burundi: les bailleurs européens doivent soutenir la production agricole et la résilience de la population » le Réseau européen pour l’Afrique Centrale (EurAc) souligne la crise importante de sécurité alimentaire au Burundi, passe en revue les évolutions dans les domaines du foncier et de l’agriculture au Burundi durant les dernières années et demande à l’UE, notamment la Direction Générale pour la Coopération internationale et le développement (DEVCO), ainsi que la délégation de l’Union Européenne (UE) à Bujumbura et à la Coopération Suisse au Développement (DDC) de renforcer le soutien aux acteurs ruraux de la société civile dans le pays et soutenir directement la population burundaise pour répondre à ses besoins alimentaires.

En effet, depuis 2015 le Burundi est plongé dans une crise sécuritaire déclenchée par la décision du Président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat consécutif, et marquée par de nombreuses violations des droits humains. La crise politique a été également accompagnée d’une dégradation de l’économie du pays, avec une dévaluation importante de la devise nationale et une diminution du pouvoir d’achat des citoyens burundais. En 2016 et 2017, des aléas climatiques extrêmes ont contribué à aggraver la situation en provoquant des perturbations importantes de la production agricole et le déplacement des populations concernées. En plus des personnes déplacées en raison des aléas climatiques, la crise politique a également entrainé le déplacement d’environ 430 000 réfugiés à l’étranger, causant encore davantage de pression sur le secteur agricole. La combinaison de la crise politique et de la crise climatique a ainsi provoqué une hausse de l’insécurité alimentaire : selon le Programme Mondial Alimentaire et le gouvernement burundais, en 2017, 45,5% des ménages burundais étaient en situation d’insécurité alimentaire. En mars 2016, l’Union Européenne (UE), le principal partenaire en matière du développement au Burundi, a décidé de déclencher le dialogue politique prévu à l’article 96 de l’Accord de Cotonou ce qui a eu comme conséquence la suspension de l’aide au développement destinée directement au gouvernement burundais. D’autres bailleurs européens ont aussi reconsidéré leurs engagements au Burundi notamment dans les secteurs foncier et agricole.

« Bien qu’il soit important que les fonds pour le développement des bailleurs européens n’aillent pas dans les coffres de l’Etat burundais » souligne Giuseppe Cioffo, chargé de Plaidoyer et de Programme à EurAc, « il est important de continuer d’appuyer les couches les plus vulnérables de la population, telles que les déplacés, politiques et climatiques, les communautés d’accueil et les burundais les plus démunis afin qu’ils puissent continuer à subvenir à leurs moyens de subsistance ».

 

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